
FAQ
Les établissements qui pratiquent des soins sur les animaux de la faune sauvage, appelés communément centres de soins ou centres de sauvegarde ou encore hôpitaux de la faune sauvage lorsqu’ils disposent de vétérinaires sur site, sont réglementés par le code de l’environnement et le code rural (texte initial arrêté du 11 septembre 1992) qui définissent les normes et exigences imposées aux structures pouvant accueillir, soigner et relâcher les espèces mentionnées en annexe. Leur ouverture doit être autorisée par les services de l’Etat compétents (DDPP), autorisation prévue à l'article L. 213-3 du code rural en tant qu'établissements de transit ou d'élevage qui pratiquent des soins sur les animaux de la faune sauvage.
Les établissements conformes aux dispositions de l’arrêté mentionné sont seuls habilités à héberger, soigner et entretenir les animaux de la faune sauvage momentanément incapables de pourvoir à leur survie dans le milieu naturel et qui doivent y être traités en vue de leur insertion ou réinsertion dans le milieu naturel. Le lieu d’hébergement doit être conçu et équipé pour satisfaire les besoins biologiques des animaux. Des compétences attestées dans le soin à la faune sauvage et aux espèces (liste prédéfinie et nombre maximum autorisé pour chaque espèce ou groupe d’espèces) sont requises pour le personnel (au moins un capacitaire sur site). Un registre des entrées et sorties doit être tenu et présenté lors des contrôles effectués par les autorités. Le séjour des animaux a vocation à être temporaire et ils doivent être traités en vue de leur insertion ou réinsertion dans le milieu naturel.
Les installations ne sont pas ouvertes au public.
A noter : le recueil, la détention et le transport d’animaux sauvages sont formellement interdits et constituent une infraction (loi du 10 Juillet 1976). Seuls les personnels ou bénévoles du centre sont autorisés à effectuer des transports sous la responsabilité et sur demande du centre.
La diversité des paysages des Alpes-Maritimes entre mer et montagne abrite l’une des plus exceptionnelles richesses biologiques de France à la fois floristique et faunistique. Un grand nombre d’espèces différenciées et endémiques indispensables au bon fonctionnement des écosystèmes en font un véritable « hot spot » de biodiversité même si la pression des activités humaines en fragilise le maintien.
Le capital biodiversité de ce département doit donc être préservé, d’autant que de nombreuses espèces connaissent une baisse très significative de leurs effectifs. Aujourd’hui chaque vie sauvée compte !
Par ailleurs, la faune sauvage blessée ou en détresse découverte dans les Alpes-Maritimes était auparavant, dans le meilleur des cas, transportée vers le seul centre existant dans la région Sud-PACA géré par la LPO à Buoux dans le Vaucluse et relâchée loin de son milieu d’origine. C’est donc, au-delà des impacts négatifs du transport sur la santé des animaux, une perte définitive pour notre faune sauvage maralpine.
L’étude réalisée pour le projet quantifiait l’enjeu ainsi :
- 250 animaux transférés en moyenne/an au Centre de Buoux
- 200 à 250 animaux soignés par des particuliers malgré l’interdiction de détention
- 200 animaux perdus faute de soins adaptés ou de possibilité de transport
Il s’agit principalement d’oiseaux et de petits mammifères, petits passereaux, hirondelles et martinets, rapaces diurnes et nocturnes, hérissons, chauve-souris, écureuils…
Les études menées sur les centres de soin déjà créés montraient que l’ouverture d’un nouveau centre génère, mécaniquement, une augmentation très rapide du nombre d’animaux accueillis. En effet l’existence d’une structure dédiée et de proximité qui communique sur son activité rend le public sensible à cet enjeu et plus enclin à intervenir car bénéficiant de conseils au moment de la découverte et d’une assurance de prise en charge professionnelle.
Par ailleurs, on note une croissance globale des animaux accueillis dans l’ensemble des centres en Europe. Plusieurs explications sont avancées : pour certaines espèces l’impact en particulier pour les jeunes et/ou les migrateurs d’évènements climatiques notables et de plus en plus fréquents (épisodes de canicule, tempêtes, vagues de froid…), pour les espèces liées à l’habitat humain, destructions de bâtiments, activités agricoles, de jardinage ou d’élagage en période de nidification, impact de la circulation routière…
Ces hypothèses se sont vérifiées puisque notre centre a accueilli en 2022 pour sa première année de fonctionnement, 1242 animaux blessés ou en détresse.