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FAQ

  • 2. Pourquoi avoir créé un centre de soins pour la faune sauvage dans les Alpes-Maritimes ?
    La diversité des paysages des Alpes-Maritimes entre mer et montagne abrite l’une des plus exceptionnelles richesses biologiques de France à la fois floristique et faunistique. Un grand nombre d’espèces différenciées et endémiques indispensables au bon fonctionnement des écosystèmes en font un véritable « hot spot » de biodiversité même si la pression des activités humaines en fragilise le maintien. Le capital biodiversité de ce département doit donc être préservé, d’autant que de nombreuses espèces connaissent une baisse très significative de leurs effectifs. Aujourd’hui chaque vie sauvée compte ! Par ailleurs, la faune sauvage blessée ou en détresse découverte dans les Alpes-Maritimes était auparavant, dans le meilleur des cas, transportée vers le seul centre existant dans la région Sud-PACA géré par la LPO à Buoux dans le Vaucluse et relâchée loin de son milieu d’origine. C’est donc, au-delà des impacts négatifs du transport sur la santé des animaux, une perte définitive pour notre faune sauvage maralpine.
  • 1. Qu’est-ce qu’un centre de soins de la faune sauvage ?
    Les établissements qui pratiquent des soins sur les animaux de la faune sauvage, appelés communément centres de soins ou centres de sauvegarde ou encore hôpitaux de la faune sauvage lorsqu’ils disposent de vétérinaires sur site, sont réglementés par le code de l’environnement et le code rural (texte initial arrêté du 11 septembre 1992) qui définissent les normes et exigences imposées aux structures pouvant accueillir, soigner et relâcher les espèces mentionnées en annexe. Leur ouverture doit être autorisée par les services de l’Etat compétents (DDPP), autorisation prévue à l'article L. 213-3 du code rural en tant qu'établissements de transit ou d'élevage qui pratiquent des soins sur les animaux de la faune sauvage. Les établissements conformes aux dispositions de l’arrêté mentionné sont seuls habilités à héberger, soigner et entretenir les animaux de la faune sauvage momentanément incapables de pourvoir à leur survie dans le milieu naturel et qui doivent y être traités en vue de leur insertion ou réinsertion dans le milieu naturel. Le lieu d’hébergement doit être conçu et équipé pour satisfaire les besoins biologiques des animaux. Des compétences attestées dans le soin à la faune sauvage et aux espèces (liste prédéfinie et nombre maximum autorisé pour chaque espèce ou groupe d’espèces) sont requises pour le personnel (au moins un capacitaire sur site). Un registre des entrées et sorties doit être tenu et présenté lors des contrôles effectués par les autorités. Le séjour des animaux a vocation à être temporaire et ils doivent être traités en vue de leur insertion ou réinsertion dans le milieu naturel. Les installations ne sont pas ouvertes au public. A noter : le recueil, la détention et le transport d’animaux sauvages sont formellement interdits et constituent une infraction (loi du 10 Juillet 1976). Seuls les personnels ou bénévoles du centre sont autorisés à effectuer des transports sous la responsabilité et sur demande du centre.
  • 3. Quand on parle de la faune sauvage en détresse des Alpes-Maritimes, de quoi parle-t-on ?
    L’étude réalisée pour le projet quantifiait l’enjeu ainsi : - 250 animaux transférés en moyenne/an au Centre de Buoux - 200 à 250 animaux soignés par des particuliers malgré l’interdiction de détention - 200 animaux perdus faute de soins adaptés ou de possibilité de transport Il s’agit principalement d’oiseaux et de petits mammifères, petits passereaux, hirondelles et martinets, rapaces diurnes et nocturnes, hérissons, chauve-souris, écureuils… Les études menées sur les centres de soin déjà créés montraient que l’ouverture d’un nouveau centre génère, mécaniquement, une augmentation très rapide du nombre d’animaux accueillis. En effet l’existence d’une structure dédiée et de proximité qui communique sur son activité rend le public sensible à cet enjeu et plus enclin à intervenir car bénéficiant de conseils au moment de la découverte et d’une assurance de prise en charge professionnelle. Par ailleurs, on note une croissance globale des animaux accueillis dans l’ensemble des centres en Europe. Plusieurs explications sont avancées : pour certaines espèces l’impact en particulier pour les jeunes et/ou les migrateurs d’évènements climatiques notables et de plus en plus fréquents (épisodes de canicule, tempêtes, vagues de froid…), pour les espèces liées à l’habitat humain, destructions de bâtiments, activités agricoles, de jardinage ou d’élagage en période de nidification, impact de la circulation routière… Ces hypothèses se sont vérifiées puisque notre centre a accueilli en 2022 pour sa première année de fonctionnement, 1242 animaux blessés ou en détresse.
  • 7. Quels animaux peuvent y être soignés ?
    Un centre de soins n’a pas vocation à recueillir tous les animaux sauvages. Dans notre centre, seuls les animaux en danger ou en détresse et les espèces protégées ou sensibles y sont acceptés. Les espèces dites chassables blessées sont prises en charge par l’OFB. Les espèces exotiques envahissantes (perruches, écureuil de Pallas) ne sont pas accueillies. Par ailleurs, s’agissant des animaux pour lesquels le diagnostic de survie et de retour à la vie sauvage est négatif, ils sont euthanasiés par les vétérinaires partenaires seuls autorisés à pratiquer cet acte. Le centre peut accueillir, compte tenu de ses surfaces de bâtiment, de la superficie du terrain extérieur et des moyens humains, les espèces suivantes : - Sur l’ensemble du processus de soins jusqu’au relâcher, les passereaux, martinets, corvidés, petits rapaces diurnes, chiroptères, hérissons, écureuils roux, - Pour les soins d’urgence, avant transfert sécurisé vers un centre disposant des équipements adaptés et avec une autorisation spécifique, les grands rapaces, grands oiseaux d’eau.
  • 6. Où est implanté le centre de soins des Alpes-Maritimes ?
    Le centre est implanté sur le territoire du Pays de Grasse, dans la commune de Saint-Cézaire-sur-Siagne. Le bâtiment sur deux niveaux se situe sur un terrain calme sans voisinage immédiat en bordure de la Siagne. Il est facilement accessible par la route tout en étant intégré dans un environnement naturel facilitant le relâcher.
  • 9. Que se passe-t-il pour les animaux qui ne pourront pas être soignés ?
    Deux cas de figure peuvent se présenter : Les animaux pour lesquels le centre n’est pas agréé : des partenariats avec d’autres centres de soins sont élaborés pour les animaux qui nécessitent des infrastructures particulières comme les grands rapaces ou la présence d’un personnel spécialisé (capacitaire formé pour une espèce donnée). Les animaux pour lesquels le vétérinaire référent estime que les soins sont inutiles car impossibilité de les relâcher dans leur milieu naturel : ces animaux sont euthanasiés.
  • 4. Comment est organisé un centre de soins ?
    Il comprend en règle générale deux activités principales : - Un pôle « médiation faune sauvage » qui prend en charge les appels des découvreurs, apporte des réponses aux questions posées par les particuliers, les professionnels (pompiers, services de police…) ou les collectivités confrontées à la découverte d’un animal en détresse ou à une cohabitation posant problème et les conseille sur des problématiques spécifiques. - Un pôle de diagnostic et soins d’urgence, de convalescence, rééducation et réhabilitation qui prend en charge les animaux sauvages blessés et en détresse dans le but de les préparer à retourner dans leur milieu naturel, après soins appropriés et sans imprégnation humaine. Il est structuré avec un espace d’accueil qui permet au découvreur, lorsque l’animal ne passe pas d’abord par le vétérinaire, de venir le déposer et d‘enregistrer formellement les éléments importants de cette découverte (lieu, heure, circonstances, coordonnées du découvreur), des salles de soins ainsi que des salles de repos nécessaires à la convalescence. Les animaux sont séparés, oiseaux et mammifères, proies éloignées des prédateurs. Les visites du public y sont interdites pour des raisons sanitaires et afin d’empêcher toute imprégnation humaine des animaux sauvages. Des installations extérieures spécifiques et réglementées permettent la poursuite des soins ou l’apprentissage du vol par exemple. En raison des potentielles transmissions de virus, les animaux présentant des symptômes inquiétants passent par une phase de quarantaine afin de s’assurer qu’ils ne présentent aucun risque de transmission d’une maladie aux autres.
  • 5. Comment fonctionne un centre de soins ?
    Le centre, contacté par un découvreur, va mettre en œuvre le processus de recueil de l’animal sauvage en détresse ou son acheminement vers un autre centre de sauvegarde (en cas d’espèce autre que celles pouvant y être accueillies) - Diagnostic et soins d’urgence par le réseau de vétérinaires partenaires du Centre - Transport vers le Centre par un bénévole transporteur agréé et dans des conditions optimales - Hébergement et soins adaptés - Relâcher dans son milieu d’origine Il est fortement recommandé de contacter le centre avant toute intervention. La période estivale est souvent propice à la découverte de jeunes animaux. En fonction des espèces, la dispersion est souvent un instinct stratégique de survie. Ils ne sont pas forcément en danger. Certaines espèces d’oiseaux poursuivent leur croissance au sol hors du nid en continuant à être nourris par les parents.
  • 8. Combien d’animaux peuvent y être accueillis ? Et s’il y a plus d’animaux que l’autorisation donnée le prévoit ?
    Un centre de soins n’a pas vocation à recueillir tous les animaux sauvages. Seuls les animaux en danger ou en détresse et les espèces protégées ou sensibles y sont acceptés. Les espèces dites chassables sont prises en charge par l’OFB. Les espèces exotiques envahissantes (perruches, écureuil de Pallas) ne seront pas accueillies. Par ailleurs, s’agissant des animaux pour lesquels le diagnostic de survie et de retour à la vie sauvage est négatif, ils sont euthanasiés par les vétérinaires partenaires seuls autorisés à pratiquer cet acte. Le projet prévoit d’accueillir, compte tenu de ses surfaces de bâtiment et de la superficie du terrain extérieur, les espèces suivantes : - Sur l’ensemble du processus de soins jusqu’au relâcher, les passereaux, martinets, corvidés, petits rapaces diurnes, chiroptères, hérissons, écureuils roux, - Pour les soins d’urgence, avant transfert sécurisé vers un centre disposant des équipements adaptés et avec une autorisation spécifique, les grands rapaces, grands oiseaux d’eau et certains mammifères. Notre autorisation est de 626 oiseaux et 149 mammifères au maximum en soins et 75 oiseaux et 25 mammifères en rééducation et réinsertion. S’agissant de flux, certains animaux restent très peu de temps, d’autres plus longtemps y compris en hiver pour leur hibernation (hérissons ou chiroptères). L’organisation doit s’adapter en permanence à la gestion de ces flux aléatoires.
  • 12. Est-ce vraiment une priorité actuellement ?
    Oui, c’est clairement une priorité. Préserver la biodiversité et la faune sauvage doit figurer en tête de l’agenda des décideurs au même titre que la lutte contre le changement climatique. Toutes les études récentes comme les rapports de l’IPBES1 montrent des pertes alarmantes de biodiversité avec un taux d’extinction des espèces sans précédent et qui s’accélère. Il faut donc agir et les centres de soins de la faune sauvage contribuent à cet objectif. Par ailleurs, 2021 et 2022 sont des années stratégiques pour la biodiversité avec l’organisation du Congrès de l’UICN à Marseille, en septembre 2021 et la COP15 biodiversité en Chine. Il y a enfin une sensibilité de plus en plus forte dans la société aux enjeux du vivant avec un regard nouveau sur la faune sauvage, un rejet de la captivité et un intérêt pour des observations en milieu naturel. Les relâchers de faune sauvage réhabilitée qui pourront être organisés en présence du public (oiseaux) sont toujours des moments très forts et émouvants de partage entre humains et vie sauvage.
  • 11. Cette activité peut-elle être rentable ?
    La création d’un centre de soins nécessite d’importants investissements de départ pour répondre aux exigences réglementaires en termes de sécurité, de qualité des soins et d’hébergement des animaux. Il est également nécessaire de disposer de ressources humaines formées, expérimentées et motivées car cette activité repose sur un investissement personnel très important. La volonté des promoteurs de ce projet est d’arriver à moyen terme à un auto-financement important du centre. Plusieurs leviers sont activés pour cela : l’appel au mécénat d’entreprises et aux dons des particuliers, la réalisation de prestations payantes par l’association, une politique de produits-partage, micro-dons, arrondi sur salaire proposées aux entreprises et marques engagées pour la biodiversité. La difficulté est d’évaluer le rapport entre le coût de fonctionnement d’un centre et le prix de la biodiversité préservée. Comment (et faut-il) quantifier la vie sauvée d’un faucon crécerelle, d’un hérisson ou de cinquante martinets ?
  • 10. Quel est le coût de cette structure ?
    Les coûts d’un Centre de soins se décomposent en plusieurs éléments : - Les coûts de création du centre : bâtiment, terrain, mise en conformité réglementaire, installations diverses, travaux d’aménagement, matériels… - Les coûts de fonctionnement : salaires, interventions vétérinaires, médicaments, nourriture, sécurité, loyer, fluides, téléphonie, communication, entretien… A titre d’exemples, on estime à 30 € le montant nécessaire aux soins et à la nourriture d’un passereau, 50 € pour un hérisson, 90 € pour un rapace. Le coût global de création du Centre de soins des Alpes-Maritimes comprend les travaux, les équipements et le recrutement de deux salariés, avec 40K€ pour les matériels et équipements et 90K€ de budget de fonctionnement annuel. Les travaux de mise en sécurité et d’adaptation du bâtiment se sont élevés à 50K€. Le budget global de fonctionnement est de 120K€/an.
  • 16. Faut-il du personnel spécialisé ? Qui y intervient ?
    La réglementation impose le recrutement d’au moins un capacitaire qui est un professionnel possédant un certificat de capacité, document officiel délivré par la Préfecture (DDPP). Il atteste que son détenteur possède toutes les compétences techniques nécessaires pour s’occuper des animaux mentionnés sur le certificat (connaissance des espèces et réglementations afférentes), les soigner et les accompagner jusqu’au retour à la vie sauvage. Il est également obligatoire de travailler avec un vétérinaire sanitaire référent pour le centre. Les autres collaborateurs peuvent être des soigneurs. Le centre peut faire appel à des bénévoles et à des jeunes en service civique pour effectuer les différentes missions de gestion, d’accueil, d’information et de communication.
  • 15. Quelle association porte ce projet ?
    Il s’agit de PACA pour Demain, association loi de 1901, agissant depuis près de 20 ans pour l’environnement et le développement durable dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Elle est issue de l’association nationale « Espaces pour demain » reconnue d’utilité publique et agréée « environnement, jeunesse et sports » qui avait œuvré dans notre région pour concilier la protection de la nature et la sauvegarde du patrimoine avec le développement économique et social sous la forme d’un comité régional du développement durable. PACA pour Demain est née en 2003 de ce « comité EPD » pour en prolonger et en renforcer l’action territoriale et constituer une force nouvelle de la vie associative pour le développement durable de la région PACA. Portés par la conviction que les changements majeurs devaient venir certes des décideurs politiques mais aussi des acteurs économiques et qu’il était possible, en travaillant ensemble, de concilier préservation de l’environnement et performances économique et sociale, les adhérents de PACA pour Demain ont mobilisé de nombreuses grandes entreprises mais aussi les PME-TPE et les CCI pour avancer sur cette prise de conscience et mobiliser l’ensemble des forces vives de la région. PACA pour Demain ayant atteint cet objectif, attesté par l’engagement des acteurs économiques et l’intégration du développement durable et de la RSE au cœur de leur stratégie, l’association a été mise en sommeil en 2016, dans l’attente d’un nouveau projet mobilisateur. Elle a donc décidé de relancer son activité face aux enjeux que représentent la nécessaire adaptation au changement climatique et la préservation de la biodiversité en contribuant aux objectifs du CTE du Pays de Grasse avec le portage d’un premier projet emblématique, la création du centre de soins de la faune sauvage des Alpes-Maritimes.
  • 14. Qui dirige ce centre ?
    Dans la quasi-totalité des centres de soins, la gestion en est confiée à l’association qui porte le projet initial et dont l’objet est la protection de l’environnement. S’agissant d’une mission d’intérêt général, le choix d’une association loi de 1901 est logique puisqu’elle agit sans but lucratif mais avec des règles de gestion et de gouvernance rigoureuses et permet une souplesse de gestion et plus de réactivité qu’une structure administrative. L’association permet une organisation mixte avec des salariés et des bénévoles. Le responsable opérationnel du centre, capacitaire faune sauvage et les soigneurs sont salariés de l’association et exercent leur mission sous la responsabilité du conseil d’administration de l’association.
  • 17. Faites-vous appel à des bénévoles ?
    Un centre de soins ne peut fonctionner sans la participation de bénévoles, en particulier pour faire face aux pics d’activité en période de reproduction (printemps/été). A titre d’exemple, un oisillon doit être nourri pendant plusieurs semaines toutes les heures de jour. Les bénévoles peuvent, en fonction de leur expérience, préparer la nourriture pour les animaux, participer aux nourrissages (après formation), aux travaux d’entretien (les locaux et les différents matériels doivent être régulièrement nettoyés et désinfectés) ou au transport (après formation). Ils peuvent aussi assurer des fonctions support de gestion ou de communication. Les bénévoles sont formés avant d’intervenir au centre. Trois sessions de formation d’une journée chacune ont permis de former plus de 40 bénévoles au premier trimestre 2022.
  • 19. En quoi vous différenciez-vous des autres centres ?
    CSAM ouvert en 2022 est un jeune centre. En ce sens nous pouvons imaginer un fonctionnement innovant et nous appuyer sur les meilleures pratiques des centres existants. Nous voulons un centre à taille humaine et à vocation majoritairement départementale ou pour deux départements limitrophes. S’agissant des innovations, nous pensons que l’activité d’un centre peut également utiliser les technologies numériques voire l’intelligence artificielle pour améliorer et faciliter certains processus. Nous voulons un projet qui fédère tous les acteurs concernés sans exclusion et qui soit un levier d’appropriation des enjeux de préservation de la biodiversité pour le grand public mais aussi les entreprises. D’où l’intérêt de disposer d’images, via des cages connectées par exemple, pour faire partager à distance l’activité et les observations du centre. Nous souhaitons faire de ce centre un lieu d’accueil et de formation pour des professionnels amenées à être en contact avec la faune sauvage et, avec nos futurs partenaires académiques comme le Museum d’histoire naturelle de Nice, un levier d’appropriation et de connaissance de notre faune sauvage locale
  • 18. Quels sont les principaux risques et difficultés liés à ce projet ou à cette activité ?
    L’enjeu majeur est celui du modèle économique et de la pérennité de l’activité. Il faut mettre en œuvre une organisation qui assure des revenus réguliers et rechercher en permanence les sources de financement les plus diversifiées possibles (subventions, mécénat, financement participatif…). L’association gestionnaire peut également effectuer des prestations payantes qui viennent abonder le budget du centre. Et dans le même temps privilégier une gestion très rigoureuse des dépenses ce qui est complexe à réaliser puisque les flux d’entrée des animaux à soigner ne sont pas complètement prévisibles ou maîtrisables. Les autres risques comme le risque sanitaire ou la santé-sécurité des personnels doivent être traités de façon très attentive et professionnelle. Ils sont réels mais peuvent être réduits par une politique très stricte de prévention et l’application sans concession des règles de prévention. Dans le même temps le rôle d’alerte et de veille sanitaire du centre sera très utile aux services vétérinaires et de protection de la santé humaine du département. Le dernier risque est celui du turn-over avec des salariés peu nombreux et pour lesquels i n’existe pas de marché du travail.
  • 13. Qui a décidé de réaliser ce projet et contribué à sa réalisation ?
    Ce projet est inscrit dans le Contrat de Transition écologique du Pays de Grasse. La décision de soutenir ce projet incombait en premier lieu au Président de la Communauté d’agglomération du Pays de Grasse, Jérôme Viaud qui a accordé une première subvention. La commune de Saint-Cézaire-sur-Siagne qui est propriétaire du site pressenti a été également au cœur du processus de décision avec son maire, Christian Zedet. Le député des Alpes-Maritimes, Loïc Dombreval, vétérinaire, très engagé en faveur du bien-être animal, a soutenu également le projet et défendu l’obtention d’une subvention de l’Etat. Le Conseil Départemental des Alpes-Maritimes dans le cadre de sa stratégie du Green Deal, a accepté d’en financer les travaux. Au-delà, compte tenu du périmètre d’intervention du centre qui porte sur la faune sauvage du département des Alpes Maritimes, du Var voisin et des Alpes-de-Haute-Provence, il est nécessaire de mobiliser désormais l’ensemble des collectivités territoriales de ces départements et le Conseil Régional. Les acteurs publics et les services de l’Etat en charge de la préservation de la biodiversité sont également associés et participent directement à la décision d’autorisation de la création du centre (DDPP, DREAL, OFB).
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